La question du lieu de vie dans l’avancée en âge est presque systématiquement traitée sous le prisme de la prévention de la perte d’autonomie. Pourtant, il existe bien d’autres enjeux qui s’accentuent en vieillissant, en particulier pour les femmes. C’est ce que démontre le rapport « Bien vieillir chez soi » récemment publié par l’ANIL et l’ADIL :

• Les femmes sont plus sujettes aux situations d’isolement social. Leur plus grande espérance de vie fait qu’elles sont nombreuses à vivre seules leur avancée en âge. Cet isolement est d’autant plus marqué dans les territoires ruraux du fait de l’éloignement géographique et du manque de lien social.
  
• Les femmes retraitées sont davantage touchées par la précarité. Les petites pensions de retraite qui caractérisent leurs revenus ne sont pas toujours suffisantes pour adapter leur cadre de vie à leurs envies et besoins. En outre, le veuvage représente une grande perte de revenus, en particulier pour les femmes les plus âgées qui ont moins connu l’indépendance financière au cours de leur vie. Par conséquent, elles sont davantage recours que les hommes au soutien financier de leurs proches.
  
• Le maintien à domicile s’avère plus difficile pour les femmes. Elles sont nombreuses à connaître des difficultés dans leur logement actuel, en particulier lorsqu’elles vivent seules. En cause : des logements trop grands, inadaptés et trop couteux. Ainsi, elles sont plus nombreuses à envisager une mobilité, notamment dans un logement collectif, perçu comme étant plus petit et plus sécurisé.

Territoires des possibles s’engage, à son échelle, à mettre en lumière leurs récits et à les aider à traduire en réponses concrètes leurs besoins.